La Citroën C4 du Français Sébastien Loeb, auteur de tous les temps scratch depuis le début du rallye, menait toujours le Tour de Corse samedi à 12h00, après la première boucle de la 2e journée, et avait encore accru son avance sur les deux Ford officielles.

A midi, au retour sur le port d'Ajaccio, Loeb avait fait passer, en trois spéciales et 60 km chronométrés, de 32 à 41 secondes son avance sur le Finlandais Mikko Hirvonen, son seul rival pour le titre, et de 34 à 44 secondes sa marge d'erreur par rapport au Belge François Duval.Les écarts étaient moins importants que vendredi mais le résultat des spéciales était toujours le même, Loeb devant et les Ford derrière, à 2, 3 ou 5 secondes selon l'humeur du quadruple champion du monde et le niveau d'adhérence de la spéciale.

«Ca glissait un peu ce matin, donc il fallait faire attention», a expliqué Loeb au point stop de l'ES9, longue de 14 km, qui partait d'Appricciani et passait par Coggia, avant de redescendre sur les bords du golfe de Sagone, avec au passage quelques belles épingles.

Très loin derrière le trio de tête, la bagarre pour la 4e place a fait rage entre le Finlandais Jari-Matti Latvala, sur sa Ford de chez Stobart, et le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), vainqueur en Corse en 2003, qui s'est provisoirement avoué vaincu par un manque d'adhérence chronique.

«Je me bats avec le +grip+, ça glisse beaucoup trop pour que je puisse résister à Jari-Matti», a dit Solberg. «Je me suis régalé, c'était glissant et très étroit mais j'ai beaucoup aimé cette spéciale», a confié Latvala, vainqueur en Suède en début de saison, sur la neige.

Le sixième est toujours Chris Atkinson, sur l'autre Impreza, mais l'Australien a terminé l'ES9 sur la jante, pneu avant gauche détruit, un choix délibéré pour éviter de perdre trop de temps sur ses poursuivants en s'arrêtant pour sortir le cric.