Les choses vont assez bien pour Lance Stroll, qui tentera d'engranger des points dans une troisième course d'affilée dimanche au GP de Malaisie, après avoir fini septième en Italie et huitième à Singapour. Stroll a profité de l'occasion jeudi pour effleurer son avenir au sein de l'écurie Williams et surtout celui de son coéquipier lors de la saison 2018.

À la suite du départ surprise de Bottas pour Mercedes, l'hiver dernier, Williams avait dû sortir le Brésilien Felipe Massa de sa --brève-- retraite et lui consentir un contrat d'un an.

Massa a indiqué qu'il aimerait revenir en 2018 mais les intentions de Williams ne sont pas connues. Dans les paddocks, le nom du Polonais Robert Kubica revient souvent dans les discussions.

«Il (Kubica) était l'un des meilleurs pilotes à l'époque, avant ses blessures», a rappelé Stroll, en évoquant un terrible accident de rallye en février 2011. Le pilote polonais avait subi, entre autres, deux fractures au bras droit et, surtout, des lésions multiples à la main ayant laissé des séquelles. «Mais je ne sais pas où il en est aujourd'hui avec sa main et avec ses aptitudes, surtout après avoir passé autant de temps loin de la F1. (...) Quant à Felipe, je ne l'ai jamais considéré comme un mentor, mais plutôt comme un point de comparaison pour évaluer ma progression en F1. Personnellement, je me contente de piloter et je laisse la décision à l'équipe.»

Kubica a participé à son dernier grand prix en 2010. Après de multiples opérations et une longue convalescence, il a repris le volant en essais privés chez Renault F1 l'été dernier et a beaucoup impressionné.

Robert Kubica en 2014. Photo: Wikipédia

Avec une bonne voiture et un peu de chance...

Stroll envisage la course de dimanche avec confiance.

«La voiture est compétitive, et nos performances cette saison le montrent, a rappelé Stroll. Nous sommes cinquièmes au championnat des constructeurs, il ne faut pas l'oublier. Je regarde le calendrier, et je crois que nous pouvons tenir notre bout sur la plupart des pistes à venir. La voiture ne sera peut-être pas la mieux adaptée pour chacune d'elles, mais tout peut se produire pendant une course. Regardez ce que ça a donné il y a deux semaines à Singapour.»

Le GP de Singapour a été marqué par huit abandons, dont trois dans un carambolage juste après le départ --Sebastian Vettel et  Kimi Räikkönen, tous deux sur Ferrari, et Max Verstappen, sur Red Bull.

Lance Stroll (à g.) suivi de Felipe Massa durant le GP de Singapour le 17 septembre. Photo: AFP

L'ennemie des pilotes en Malaisie : la chaleur

Le jeune pilote du Mont-Tremblant est conscient des défis qui se dresseront devant lui ce week-end, notamment la chaleur, puisque  la température à l'intérieur du cockpit pourrait atteindre 50 degrés Celsius.

«Il faut que je m'habitue à la chaleur, comme tout le monde. Mais ça fait quelques semaines que nous sommes en Asie, donc je commence à m'y faire. De plus, c'est une belle piste, très rapide, et c'est triste qu'elle ne soit plus au calendrier à compter de l'an prochain», a-t-il dit, en référence à la décision des organisateurs malaisiens de ne plus la présenter.

Lance Stroll négociera le circuit de Sepang pour la première --et la dernière-- fois de sa carrière, puisque le GP de Malaisie cessera d'exister après la course de dimanche prochain.