Une Peugeot 908 HDi-FAP, la N.2 du trio 100% francophone Minassian-Montagny-Sarrazin, sur les quatre parties en tête des 24 Heures du Mans automobiles, samedi à 15h00, était en tête à la mi-course, dimanche à 03h00 du matin, mais sous la menace de trois Audi.

Juste avant ce cap de la mi-course, la 908 N.2 a été lâchée par la 908 N.4, celle de Panis-Lapierre-Duval, quand celle-ci a dû rentrer dans le stand Oreca pour se faire changer un demi-train arrière, alors qu'elle avait tourné comme une horloge depuis le départ et semblait bien accrochée à sa 2e place.

 

Du coup, le trio des «M & M'S», leur surnom officiel, s'est retrouvé tout seul pour tenir tête aux trois Audi R15+ officielles, dans l'ordre la N.8 d'André Lotterer, la N.9 de Romain Dumas et la N.7 de Tom Kristensen, huit fois vainqueur au Mans.

 

Comme si chaque camp profitait de la nuit bien installée sur la Sarthe pour fourbir ses armes en prévision de la fin de course, il ne s'est quasiment rien passé d'autre entre minuit et la mi-course, à part une courte sortie, la troisième, de la voiture de sécurité.

 

Juste le temps, dix minutes, pour les dévoués commissaires de balayer quelques débris sur la piste, juste après minuit et la fin du concert d'UB40, puis Gené, dans la 908 N.1 retardée plus tôt par un changement d'alternateur, a aligné une série de tours très rapides pour établir un nouveau record du tour.

 

A mi-course, derrière la Peugeot rescapée et les trois Audi en chasse, deux autres Peugeot restaient en renfort, en deuxième rideau, aux 5e et 6e place: la N.1 du trio Wurz-Gené-Davidson, lancée dans une remontée fantastique, et la N.4, ressortie de son stand avec cinq tours de retard mais toujours l'espoir de finir sur le podium.

 

Dans les autres catégories, les deux Acura-Honda HPD conçues aux États-Unis sur une base de Courage ont continué à dominer le plateau des LMP2. Quant à la Corvette 100% américaine d'Emmanuel Collard, elle a conservé la tête des GT2, en se montrant plus rapide que toutes les GT1.