Ce que Martin Brodeur a réalisé au cours de la dernière décennie est titanesque.

Le gardien de but originaire de Saint-Léonard a d'abord battu le record de Patrick Roy pour le plus grand nombre de victoires, soit 551. Il a aussi battu le record de Terry Sawchuk (103) pour le plus grand nombre de blanchissages.

Brodeur a aussi remporté quatre fois le trophée Vézina, remis au gardien par excellence au cours de cette période, deux fois la Coupe Stanley avec les Devils du New Jersey et une médaille d'or olympique à Salt Lake City.

 

Non seulement Brodeur est-il un modèle d'excellence, mais aussi de durabilité, puisqu'il ne montre aucun signe de ralentissement malgré ses 37 ans. On peut affirmer sans se tromper qu'il est le gardien le plus dominant de son époque.

Il est aussi un bel ambassadeur pour son sport. Rarement a-t-on pu voir Brodeur maussade dans son vestiaire. Toujours cordial avec les journalistes et son entourage, simple, modeste, il donne l'impression de s'amuser comme un gamin lorsqu'il porte ses jambières. En ce sens, il incarne bien l'essence même du sport.

Brodeur domine-t-il parce que les Devils excellent ou les Devils excellent-ils grâce à leur gardien? On pose souvent la question. La réponse est un peu des deux, probablement. Mais Brodeur a vu de grands défenseurs partir au fil des années, Scott Stevens, Scott Niedermayer, Brian Rafalski, sans que les Devils ne fléchissent pour autant.

Et Brodeur est resté fidèle à l'organisation qui l'a repêché en acceptant de jouer pour un salaire inférieur à sa valeur sur le marché.

L'athlète québécois de la décennie? Sans l'ombre d'un doute.