Julie Casselman n'a pas le temps de penser à la rentrée scolaire qui l'attend la semaine prochaine. L'adolescente de 16 ans tente plutôt d'épater ces jours-ci les dirigeants du soccer canadien à Toronto.

Julie Casselman n'a pas le temps de penser à la rentrée scolaire qui l'attend la semaine prochaine. L'adolescente de 16 ans tente plutôt d'épater ces jours-ci les dirigeants du soccer canadien à Toronto.

La milieu de terrain de Gatineau fait partie d'un lot de 24 joueuses qui participent pendant huit jours à une sélection importante. Celle de l'équipe nationale qui visera les grands honneurs en octobre lors de la Coupe du monde des moins de 17 ans présentée en Nouvelle-Zélande.

Vingt postes sont disponibles au sein de la formation rouge et blanche. Seulement quatre candidates ne seront pas retenues.

La lutte s'avère grande ouverte. Plusieurs des joueuses qui ont aidé le Canada à se qualifier plus tôt cet été en vue du championnat du monde ne seront pas du rendez-vous ultime.

"Certaines filles sont blessées tandis que d'autres ont été retranchées, a raconté Casselman lorsque jointe dans la Ville-Reine.

"C'est très compétitif. Tout le monde se bat pour une des places. Moi aussi je veux faire l'équipe, même si je sais que je suis un an plus jeune que les autres filles ici."

Casselman ne s'attendait pas à se retrouver sur un terrain de foot à Toronto avec la crème du pays à la fin août. Elle n'avait pas été invitée lors des sélections précédentes.

"Je pensais que l'équipe était faite, qu'il n'y aurait pas de changements", a-t-elle avoué.

L'appel est venu il y a deux semaines. Il n'était pas question de dire non merci.

"Je n'étais pas pour manquer une telle opportunité. Je vais tenter ma chance. Au moins, je vais acquérir de l'expérience."

Si la principale intéressée est surprise de se retrouver en lice pour une place au sein d'Équipe Canada, ce n'est pas le cas pour ceux qui ont suivi son développement.

Depuis qu'elle pousse un ballon, Julie Casselman est identifiée comme un bel espoir. La Fédération de soccer du Québec l'a rapidement ciblée au début de la décennie.

L'athlète a aussi représenté l'Outaouais à deux reprises aux Jeux du Québec.

En 2006, elle et sa famille ont pris une décision importante.

La joueuse a déménagé dans la région de Montréal, évoluant pour les Lakers du Lac Saint-Louis. On lui offrait la possibilité d'évoluer dans la classe AAA, ce qui était alors impossible en Outaouais. Elle pouvait aussi s'entraîner au Centre national de haute performance.

On ne crache pas sur une telle opportunité et la principale intéressée le savait.

"J'ai fait le bon choix. J'ai la chance de m'entraîner avec les meilleures et cela m'a bien préparée à ce qui m'attend cette semaine."

Ce qui l'attend ? Une semaine intense. Une semaine où le repos se fera rare.

À son arrivée à Toronto dimanche, Casselman a mis le cap directement vers un terrain. "Nous avions un entraînement en soirée. J'en avais un autre ce matin (lundi). Et là ce soir (lundi), nous avons un match intra-équipe", a-t-elle souligné.

Le camp dure huit jours. Il prend fin dimanche prochain.

"Je reviens à temps pour le début de l'école le 2 septembre."

mcomtois@ledroit.com