Dans un geste hors du commun, les dirigeants et les chercheurs des 18 centres de recherche liés à des hôpitaux québécois lanceront ce matin une offensive publique afin de dénoncer des compressions annoncées de 10 millions de dollars et réclamer une politique d'investissement à long terme.

De Montréal à Québec, en passant par Sherbrooke, des patients qui ont bénéficié de recherches cliniques appuieront la démarche. Dans la métropole, l'événement sera lancé par le Centre de recherche du CHUM, à l'hôpital Notre-Dame.

Selon nos informations, les compressions prévues amputent déjà des travaux de recherche et risquent de compromettre les bourses d'étudiants au doctorat ou des travaux postdoctoraux. De plus, elles pourraient toucher directement des patients pour qui les traitements classiques n'ont pas fonctionné. On pense notamment à des personnes atteintes de cancer, mais aussi de maladies comme la sclérose en plaques ou l'alzheimer.

Cette annonce de compressions survient au moment où le Centre de recherche du CHUM tente par tous les moyens de garnir sa réserve de fonds de démarrage, actuellement à zéro.

Au Québec, un chercheur junior reçoit environ 50 000$, comparativement à 300 000$ pour le même chercheur à Toronto - et souvent à près d'un million aux États-Unis.