Conséquence de la chimiothérapie délivrée aux malades du cancer, la chute des cheveux et de tous les autres poils du corps est un effet secondaire fréquent mais temporaire qui varie d'un individu à l'autre.

L'Institut national contre le cancer (INCa) rappelle que la chimiothérapie a pour but de détruire les cellules cancéreuses, notamment les cellules à division rapide, sans qu'il soit possible de distinguer les cellules cancéreuses des cellules saines. Or, les cellules des bulbes pileux (à la racine des poils) sont elles aussi des cellules à division rapide.Elles vont donc être détruites avec pour conséquence la chute des poils, et notamment des cheveux. Toutes les chimiothérapies ne font pas tomber les cheveux, certains médicaments ne visant pas les cellules à division rapide mais d'autres caractéristiques. La chute des cheveux débute généralement deux à trois semaines après la première séance de chimiothérapie. Elle peut se dérouler de façon plus ou moins brutale ou espacée, selon le type de médicaments injectés, et selon la nature des cheveux de la personne.

La seule technique aujourd'hui reconnue pour lutter contre la chute des cheveux causée par la chimiothérapie est l'utilisation d'un «casque réfrigérant». Le casque réfrigérant est une sorte de bonnet glacé que l'on place sur les cheveux du patient pendant qu'on lui perfuse les médicaments prévus par la chimiothérapie. Par un effet vaso-constricteur, il limite l'afflux de médicaments dans les cellules des bulbes pileux, et donc leur destruction.

Son efficacité n'est jamais garantie et les résultats sont très variables: certaines personnes parviennent à conserver leur chevelure et pour d'autres, la chute sera atténuée. Chez certains, la chute sera inévitable. Par ailleurs, la sensation de froid intense qu'il procure peut être très difficile à supporter et peut provoquer des maux de tête.