Des scientifiques ont découvert six nouvelles espèces de grenouilles, augmentant de 30% le nombre d'espèces connues pour le genre xenopus et ouvrant de nouvelles voies pour la recherche sur les maladies humaines, rapporte une étude publiée mercredi.

Ces créatures sont «les amphibiens étudiés à la plus grande échelle dans le monde», selon la revue PLOS ONE qui publie ces résultats, et on connaît désormais 29 espèces au lieu de 22 précédemment pour le genre xenopus. L'espèce la plus connue est le xenopus leavis, couramment appelée xénope commun ou dactylèthre du Cap.

Ces grenouilles africaines ont une évolution proche de celle l'être humain et sont souvent utilisées dans la recherche biomédicale, y compris dans les études génétiques et les études sur le cancer.

La particularité de ces amphibiens, qui vivent en zones marécageuses en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, est d'avoir des griffes sur trois orteils.

Leur corps est plus plat que celui d'autres grenouilles et elles n'ont pas de langue, ni de dents, mais des organes vocaux qui leur permettent d'émettre des sons sous l'eau.

Les nouvelles espèces n'ont pas été découvertes durant des expéditions sur le terrain, mais par des scientifiques analysant des grenouilles existantes dans les collections de 168 musées «avec de nouvelles techniques analytiques utilisant l'ADN, l'enregistrement de la voix, la tomodensitométrie (ou scanner, ndlr) des organes internes, l'analyse des chromosomes et autres», affirme l'étude.

«Du fait que ce type de grenouilles est utilisé comme organisme modèle pour la recherche biologique, il serait logique de penser que les scientifiques ont déjà identifié le nombre d'espèces et d'autres aspects de leur diversité comme l'endroit où elles vivent et les connexions entres elles», explique Ben Evans, auteur principal de l'étude.

«Et pourtant, ce n'est pas le cas», poursuit ce professeur associé à l'université McMaster au Canada.

Les nouvelles espèces découvertes sont appelées X. allofraseri, X. eysoole, X. fischbergi, X. kobeli, X. mellotropicalis, and X. parafraseri.

Étudier ces nouvelles espèces devrait aider les scientifiques à améliorer leur connaissance des «questions plus larges en rapport avec la duplication du génome, l'extinction de gène, et la coévolution hôtes-parasites», affirme l'étude.