Les compressions imposées par le gouvernement fédéral à l'Agence spatiale canadienne (ASC) ont fait une victime: le «programme d'apprentissage spatial», qui était destiné à intéresser les jeunes à l'espace et à susciter des carrières dans le domaine, n'est plus.

L'Agence spatiale a confirmé à La Presse que ce programme a été aboli «dans le cadre de la contribution de l'ASC aux efforts que le gouvernement déploie en vue de revenir à un budget équilibré». Le programme a engendré des coûts de 1,98 million de dollars en 2011-2012.

Dans son budget 2012, le gouvernement Harper a exigé des économies annuelles de 29,5 millions à l'ASC dès 2014-2015. Des économies de 7,9 millions en 2012-2013 et de 24,7 millions en 2013-2014 ont aussi été demandées. Ces compressions ont été dénoncées par l'opposition et le syndicat représentant des employés de l'Agence.

Le «programme d'apprentissage spatial» avait comme objectif «d'accroître la sensibilisation et la participation des jeunes Canadiens aux disciplines et aux activités liées à l'espace».

Après les efforts déployés par l'astronaute Chris Hadfield pour y intéresser les jeunes au cours de sa récente mission, c'est donc dire que le programme officiel qui poursuivait la même vocation n'existe plus. L'ASC affirme toutefois que ces objectifs seront poursuivis par d'autres moyens.

L'ASC collabore notamment au projet d'École spatiale de l'Office national du film du Canada, un site web destiné à enseigner l'espace, les sciences, la technologie et le leadership aux enfants et aux professeurs.

L'ASC a aussi établi un partenariat avec l'organisation canadienne à but non lucratif Parlons sciences, dont la mission est la sensibilisation des enfants aux sciences. Les astronautes font aussi régulièrement des présentations ou des vidéoconférences dans les écoles, précise l'organisation.