Les Montréalais ont l'occasion ces jours-ci de voir de leurs propres yeux le savoir-faire aérospatial canadien, alors qu'une maquette grandeur réelle du télescope spatial géant James Webb se trouve dans le Vieux-Port.

Ce télescope sera le plus grand observatoire jamais placé dans l'espace, lorsqu'il sera mis en orbite dans cinq ans et, en vertu de sa participation, le Canada y aura un accès sans précédent.

Le télescope, qui est aussi grand qu'un court de tennis, est un projet de 4,5 milliards $ (US) et la participation canadienne s'élève à 130 millions $. L'appareil doit produire des images beaucoup plus claires que le télescope Hubble et offrir une vue inédite de l'univers.

Les experts s'attendent à ce qu'il lance une nouvelle ère de découvertes astronomiques.

Le Canada y contribue deux instruments essentiels, soit un détecteur de guidage de précision offrant une précision à un millionième de degré et une caméra à filtre accordable.

Selon ses concepteurs, le détecteur de guidage est à ce point précis qu'il pourrait cibler une pièce de dix cents à 1000 kilomètres de distance.

Quant à la caméra à filtre accordable, elle doit servir à localiser des planètes en dehors du système solaire et devrait permettre pour la première fois d'en déterminer la composition et de savoir si la vie y est possible.

Les instruments seront mis au point par la compagnie COMDEV de Cambridge, en Ontario.

En échange de sa contribution, le Canada obtiendra cinq pour cent du temps d'observation sur le télescope, ce qui permettra aux chercheurs universitaires et astrophysiciens canadiens d'obtenir un accès inédit pour eux.

Le télescope est un projet conjoint de l'Agence spatiale canadienne, de l'Agence spatiale européenne et de la NASA.