Les parlementaires espagnols ont énervé Google jeudi en votant une loi qui permet aux entreprises de presse de faire payer au géant américain le droit de reproduire leurs contenus éditoriaux.

Le moteur de recherche américain avait menacé de fermer sa page Google News en Espagne si cette mesure était votée, mais le parlement espagnol l'a tout de même approuvée jeudi.

Le gouvernement a salué cette décision, indiquant que ces mesures, qui font partie de la nouvelle loi sur la propriété intellectuelle, «reconnaît le droit des groupes de presse et des producteurs d'information d'être payés pour l'utilisation de leurs contenus».

«Nous sommes déçus par cette nouvelle loi car nous pensons que les services comme Google News aident les éditeurs à augmenter le trafic de leurs propres sites web», a réagi le groupe de San Francisco dans un communiqué.

«Nous continuerons de travailler avec les éditeurs espagnols pour les aider à augmenter leurs revenus tout en examinant nos options avec cette nouvelle régulation», a-t-il ajouté.

Cette loi, bien que qualifiée de «Google tax» en Espagne, s'appliquera également à d'autres grands groupes internet dont les pages reproduisent des contenus de presse ou dirigent les internautes vers ces contenus, comme l'américain Yahoo.

Le gouvernement a toutefois déclaré jeudi dans son communiqué que les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter «ne sont pas concernés» par la loi.

Google affronte les éditeurs de presse dans plusieurs pays européens où ils l'accusent d'abuser de sa position dominante et lui demandent de payer pour l'utilisation de leurs contenus.