(Kaboul) Kaboul s’est dit samedi « déçu » au lendemain du vote d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant la nomination d’un envoyé spécial pour l’Afghanistan, un poste « non nécessaire ».

L’Afghanistan « exprime sa déception au sujet de l’adoption de la résolution 2721 demandant au Secrétaire général de l’ONU de nommer un envoyé spécial en Afghanistan, en dépit de la division des membres permanents du Conseil de sécurité », a déclaré en soirée sur X Abdul Qahar Balkhi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Vendredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé la nomination d’un envoyé spécial pour l’Afghanistan dans cette résolution appelant à un dialogue plus efficace et une aide mieux coordonnée pour le pays gouverné par les talibans.

Ce texte a été adopté par 13 voix, mais la Chine et la Russie se sont abstenues.

Le Conseil de sécurité a souligné que l’objectif final visé est un Afghanistan en paix avec ses voisins, « pleinement réintégré » au sein de la communauté internationale et respectant ses obligations.

Dans une demi-douzaine de messages sur X, le porte-parole afghan ajoute que la résolution a été adoptée bien que « deux membres permanents du Conseil de sécurité aient demandé plus de temps pour les délibérations » et alors qu’« aucune consultation préalable n’avait eu lieu avec le gouvernement afghan ».

Le gouvernement redit qu’« un nouvel envoyé spécial n’est pas nécessaire » alors que Kaboul accueille déjà l’UNAMA, la mission d’assistance des Nations unies pour l’Afghanistan, ajoute le porte-parole.

L’Afghanistan, poursuit-il, « n’est pas une zone de conflit et est dirigé par un gouvernement capable de […] remplir ses obligations et gérer ses affaires grâce aux mécanismes bilatéraux et multilatéraux ».

La résolution a été votée après la remise au Conseil de sécurité d’une évaluation indépendante, qui soulignait la nécessité de renforcer et de mieux coordonner l’aide au pays pour qu’elle bénéficie davantage à la population, en jugeant que « le statu quo actuel ne fonctionne pas ».

Le Conseil de sécurité a demandé la nomination par le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de cet envoyé spécial pour mettre en place les recommandations de l’évaluation.