Le groupe libyen d'Ansar Asharia, classé comme «terroriste» par les États-Unis et l'ONU, a confirmé samedi soir dans un communiqué la mort de son chef Mohamed al-Zehawi, annoncée plus tôt par des groupes islamistes.

«Nous déplorons la mort de l'émir d'Ansar Asharia, Cheikh Mohamed al-Zehawi», a indiqué le groupe djihadiste qui ne précise ni la date ni les circonstances de sa mort.

Des groupes islamistes et un responsable de l'armée avaient annoncé plus tôt la mort d'al-Zehawi tué, selon eux, en octobre dans des combats à Benghazi, dans l'est du pays.

Al-Zehawi «a été tué dans des combats à Benina», une banlieue du sud-est de Benghazi, ont indiqué sur Facebook les milices islamistes «Martyrs du 17 février» et «Brigades Raf Allah al-Sahati».

Une source au sein du Conseil de la choura des rebelles de Benghazi, une coalition islamiste, a également confirmé sa mort, indiquant qu'al-Zehawi avait été «tué dans les combats à Benina le 11 octobre».

«Il a été enterré à Syrte (à l'ouest de Benghazi). Des efforts pour lui sauver la vie ont échoué après qu'il a été touché à la poitrine», a indiqué à l'AFP cette source sous couvert de l'anonymat.

Un responsable militaire libyen, qui a également requis l'anonymat, a indiqué à l'AFP avoir appris la mort d'al-Zehawi par «un dirigeant d'Ansar Asharia emprisonné récemment».

Des sites islamistes ont également mis en ligne des photos qui montreraient Zehawi mort.

Le sort d'al-Zehawi était inconnu depuis des affrontements meurtriers en octobre à Benghazi entre forces progouvernementales et miliciens islamistes qui contrôlent une bonne partie de la ville.

Al-Zehawi avait été emprisonné à l'époque du dirigeant Mouammar Kadhafi, et avait participé au soulèvement contre le dictateur tué en octobre 2011. Il avait également combattu des les rangs d'Al-Qaïda en Afghanistan.

Le groupe Ansar Asharia est bien implanté à Benghazi, deuxième ville de Libye à 1000 km à l'est de Tripoli. Il a été accusé d'être impliqué dans l'attaque à Benghazi qui a coûté la vie en septembre 2012 à l'ambassadeur américain ainsi qu'à trois autres ressortissants américains.

Dans son communiqué, le groupe a menacé de «venger» la mort de son chef, appelant ses partisans à «ne pas jeter les armes».