Des agences de l'ONU en Cisjordanie occupée ont dénoncé dimanche la destruction par Israël la semaine dernière de 21 habitations de réfugiés bédouins, mettant à la rue 54 personnes, dont 35 enfants.

Un communiqué commun de l'agence de l'ONU pour les réfugiés (UNRWA) et du bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires condamne la démolition le 18 avril de maisons à Khalayleh, au nord de Jérusalem, ainsi que l'éviction le même jour de réfugiés palestiniens habitant deux maisons de Jérusalem Est annexé.

«L'éviction de réfugiés palestiniens et la destruction de maisons palestiniennes et d'autres bâtiments civils en Cisjordanie occupée est contraire au droit international», a déclaré le directeur de l'UNRWA pour la Cisjordanie Felipe Sanchez.

Les responsables israéliens n'ont pas été en mesure de confirmer les destructions de Khalayleh dans l'immédiat.

Les délégations de l'Union européenne à Jérusalem et Ramallah (Cisjordanie) ont condamné samedi dans un communiqué l'installation sans précédent de colons juifs dans le quartier arabe de Beit Hanina à Jérusalem-Est, conquise et annexée par Israël en 1967.

Les délégations de l'UE «condamnent l'éviction le 18 avril des membres de la famille Natsché de leurs maisons dans le quartier de Beit Hanina», affirme ce communiqué. «Elles s'inquiètent profondément des projets visant à construire une nouvelle colonie (israélienne) au milieu d'un quartier traditionnellement palestinien», ajoute le texte.

Le communiqué rappelle que la colonisation de territoires occupés est illégale au regard du droit international.

Mercredi dernier, la police israélienne a pour la première fois évacué une famille palestinienne de deux maisons du quartier de Beit Hanina à Jérusalem-Est, à la suite d'une longue bataille juridique sur la propriété des lieux remportée par des colons juifs.

Israël a proclamé l'ensemble de Jérusalem sa capitale «éternelle et indivisible», alors que les Palestiniens veulent faire de cette partie de la ville, dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.