Le père d'un soldat israélien capturé il y a près de 1 000 jours par un commando palestinien a accusé mercredi le premier ministre israélien sortant Ehud Olmert d'avoir gâché une chance d'obtenir la libération de son fils.

«Nous espérions que Ehud Olmert mettrait à profit les derniers jours à son poste pour ramener Gilad à la maison. Malheureusement, nous avions tort», a déclaré à la presse Noam Shalit, dans la tente qu'il a installée le 8 mars devant la résidence de M. Olmert à Jérusalem.

«Nous comprenons maintenant, malheureusement, que la fenêtre d'opportunité s'est refermée», a dit M. Shalit, à côté duquel se trouvaient son épouse et des dizaines de sympathisants à leur cause.

«Nous n'avons rien d'autre à attendre qu'un miracle», a-t-il dit.

La famille Shalit démontera la tente samedi, soit exactement 1 000 jours depuis la capture du jeune soldat par un commando palestinien à la lisière de la bande de Gaza, a indiqué Noam Shalit.

Israël et le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, se sont rejeté mardi la responsabilité de l'échec des négociations sur un échange entre Gilad Shalit et des prisonniers palestiniens.

M. Olmert a affirmé qu'«il y a des lignes rouges que nous ne franchirons pas», et le mouvement islamiste Hamas l'a accusé de s'être «moqué du peuple israélien et de la famille Shalit».

Les négociations ont notamment achoppé sur les prisonniers membres du Hamas, dont des auteurs d'attentats. Les responsables israéliens refusent que des dizaines de détenus éventuellement libérables s'installent en Cisjordanie, de crainte qu'ils ne commettent de nouveaux attentats.