(Varsovie) Le président polonais a promis, lundi, de « soutenir politiquement » la Finlande, alors qu’Helsinki a fermé des postes-frontière avec la Russie en réponse à une hausse d’arrivées de demandeurs d’asile.

La semaine passée, la Finlande a fermé quatre des huit passages frontaliers, accusant Moscou de vouloir déstabiliser le pays, qui a rejoint l’OTAN en avril, en laissant des migrants sans papiers franchir leur frontière commune.

Selon Andrzej Duda, il s’agit « d’une attaque hybride » comparable à celle que connaît la Pologne sur sa frontière avec la Biélorussie.

Depuis 2021, Varsovie accuse la Russie et la Biélorussie d’être à l’origine de l’augmentation du nombre de migrants qui tentent de gagner l’Union européenne via sa frontière.

« Malheureusement nous avons plus de deux ans d’expérience dans la défense de notre frontière contre la pression migratoire », a déclaré à la presse, le président polonais lors de sa rencontre avec le chef d’État finlandais Sauli Niinisto, à Varsovie.

« La Finlande peut compter, d’une part, sur le soutien politique absolu de la Pologne, et d’autre part sur le partage d’expérience » a promis M. Duda.

La Russie a nié, lundi, instrumentaliser les migrants à la frontière finlandaise et a mis en garde la Finlande contre une éventuelle fermeture de quatre postes-frontière restants.

« Une telle décision nuirait de manière évidente aux intérêts nationaux de la Finlande » a déclaré aux agences russes le vice-ministre des Affaires étrangères, Alexander Grouchko.

M. Niinisto a rappelé que la situation dans laquelle se trouve la Finlande était très similaire aux défis auxquels la Pologne a dû faire face.

« Il semblerait que certains des migrants qui ne sont pas parvenus à entrer en Europe via la Pologne, ont continué vers le nord et la frontière finlandaise, » a-t-il ajouté.  

Les deux pays ont convenu d’évoquer la situation à leurs frontières orientales aux prochains sommets de l’UE.

« Sur le long terme, il est impossible que des pays puissent faire face seuls à ces problèmes […] qui peuvent se reproduire rapidement dans un pays voisin », a estimé M. Niinisto.