La première ministre britannique a été prise à partie lundi sur les coupes budgétaires opérées dans les services publics, lors d'un déplacement de campagne sur un marché d'Abingdon, une ville du sud de l'Angleterre, en vue des législatives du 8 juin, a constaté l'AFP.

«Je ne peux pas vivre avec 100 livres (117 euros) par mois», a lancé à Theresa May une femme d'une cinquantaine d'années, Cathy, souffrant de «troubles de l'apprentissage».

«Les riches prennent tout l'argent, il ne reste rien pour nous», a-t-elle poursuivi à l'adresse de la dirigeante conservatrice, dont c'était l'une des rares sorties sur le terrain.

Interrompue à plusieurs reprises, Mme May, accusée de vouloir éviter le public pendant cette campagne électorale, a finalement pu formuler sa réponse, et a assuré que son parti avait «de nombreux projets» pour s'assurer que les aides d'État sont «ciblées sur ceux qui en ont le plus besoin».

Devant un étal, Duncan Macarthey, 83 ans, a lui interpellé la première ministre sur les aides publiques octroyées pour l'achat de logement. «Les riches ont sauté dans le bon wagon, ils ont obtenu des maisons qu'ils n'auraient pas dû avoir», a-t-il affirmé.

«Les aides à l'achat fonctionnent», a rétorqué la première ministre dont le parti est largement en tête des sondages. «Grâce à elles, des dizaines de milliers de jeunes ont pu accéder à la propriété».

Alors que Mme May discutait avec des vendeurs sur leur stand, un passant l'a raillée comme étant «la moins horrible d'une bande d'affreux». Ce à quoi elle a répondu: «Je le prends comme un compliment».

Au cours de sa courte visite de onze minutes, plusieurs personnes se sont également arrêtées pour serrer la main de la leader des Tories, ou se prendre en photo avec elle.

«Tenez bon», l'a ainsi encouragée un passant.

Theresa May a convoqué des élections législatives anticipées le 8 juin avec pour objectif affiché de consolider sa majorité parlementaire pour lui laisser les mains libres pour négocier le Brexit.