La justice française a finalement écarté mardi la piste terroriste, après l'arrestation la veille dans le sud de la France de cinq ressortissants russes, dont plusieurs Tchétchènes, qu'elle avait initialement présentés comme préparant un attentat.

«Il n'y a pas de projet d'attentat connu. Nous n'avons aucun élément sur cette hypothèse», a déclaré à la presse Yvon Calvet, le procureur de Béziers, où l'un des suspects a été interpellé.

«C'est une affaire qui n'a pas de connotation religieuse. Il n'y a pas d'aspect religieux dans leur vie. C'est du grand banditisme. Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi», a ajouté le magistrat.

«On n'a pas déterminé si un projet d'attentat était en cours», a ajouté le directeur de la police judiciaire de Montpellier, Gilles Soulier, chargé de l'enquête, en précisant que les interpellés étaient «inconnus des services antiterroristes».

Les cinq hommes, âgés de 24 à 38 ans, ont été arrêtés lors d'une opération de police menée lundi soir dans un petit immeuble du centre de Béziers, dans le sud de la France et dans un hôtel de Saint-Jean-de-Védas, une petite commune de l'agglomération de Montpellier.

Ils ont été placés en garde à vue, après que des explosifs, «très dangereux» selon M. Calvet, ont été découverts dans l'appartement de Béziers.

Selon une source proche de l'enquête, il s'agit de peroxyde d'acétone (TATP), le même produit que celui utilisé lors de l'attentat du marathon de Boston, qui avait fait trois morts et 264 blessés en avril 2013.

L'homme interpellé à Béziers était surveillé depuis quelque temps par la police. Cet ancien étudiant avait été mis en cause dans une explosion qui avait fait six blessés dont deux graves fin 2008 dans une cité universitaire de Montpellier.