Le petit Britannique Ashya King, 5 ans, atteint d'une tumeur au cerveau, a subi mardi des premiers examens au Proton Therapy Center (PTC) en République tchèque, a-t-on appris auprès de cet établissement à Prague.

«Une bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas de signes visibles de reprise du cancer», a déclaré à la presse le père du garçon, Brett King, mardi en début d'après-midi, après une première série d'examens depuis leur arrivée lundi à Prague, en provenance de Malaga (Espagne).

«Dans les prochains jours, après une ponction lombaire, nous saurons s'il y a ou non un cancer microscopique dans son liquide céphalo-rachidien. Nous espérons que non», a-t-il ajouté, alors que son fils était transporté en civière vers l'ambulance, un ourson en peluche offert par l'hôpital dans les bras.

Le garçonnet est hospitalisé dans un autre établissement de la capitale tchèque, Prague-Motol, d'où il est transféré régulièrement au PTC.

Les médecins de Prague-Motol ont évalué les chances de guérison de l'enfant à 70 %, à condition que la tumeur ne se propage pas.

«Nous avons effectué aujourd'hui les premiers examens nécessaires pour commencer la thérapie, c'est-à-dire une tomographie, une imagerie par résonance et la préparation des outils de fixation», a précisé le Dr Jiri Kubes, médecin-chef du PTC.

«Nous comptons toujours commencer la thérapie lundi 15 septembre, bien que certains examens restent encore à faire», a-t-il ajouté.

La protonthérapie, qui n'est pas disponible en Grande-Bretagne, consiste à détruire les cellules cancéreuses en les irradiant avec un faisceau de protons, focalisé sur les lésions et épargnant ainsi les tissus sains.

Ashya peut percevoir nos sentiments

L'enfant aura une anesthésie générale pour chaque séance de la thérapie, d'une durée prévue de six semaines.

«Nous parlons d'une méthode très précise de l'irradiation. Si l'enfant bouge, le faisceau manquera sa cible. Il est donc nécessaire qu'il soit absolument immobile pendant ces quelque 30 minutes que dure une séance d'irradiation», a expliqué le Dr Kubes.

«Je pense que mon fils reçoit le meilleur traitement possible, nous sommes très heureux ici», s'est félicité M. King, après avoir visité les salles du PTC qui, selon lui «ressemblent à la Nasa» avec leurs équipements sophistiqués. «Ashya est encore un petit peu traumatisé, il a été en Angleterre, puis en Espagne et maintenant en République tchèque. Mais les enfants s'adaptent», a-t-il dit.

«Il n'est pas tout à fait conscient de ce qui se passe autour de lui, mais il n'est plus tellement paniqué comme il l'était avant. Il voit que nous sommes plus à l'aise maintenant. Il ne parle pas, mais peut percevoir nos sentiments», a confié M. King.

Le 28 août, ses parents avaient fait sortir Ashya de l'hôpital de Southampton sans accord médical, avant de prendre le traversier avec leurs sept enfants vers la France et puis de gagner en voiture le sud de l'Espagne où ils avaient été arrêtés deux jours plus tard.

La chasse à l'homme lancée contre la famille King, objet d'un mandat d'arrêt international dans un premier temps, avait ému le Royaume-Uni. Les parents étaient finalement sortis de prison mardi en Espagne avant de rejoindre leur enfant.