Le narcotrafiquant présumé le plus recherché des Balkans a plaidé non coupable, lundi, aux accusations qui pèsent contre lui en Serbie.

Darko Saric a été arrêté la semaine dernière, après s'être rendu à la police. Il est soupçonné d'avoir transporté 5,7 tonnes de cocaïne de l'Amérique latine vers l'Europe.

Lundi, Saric a crié que les accusations dont il fait l'objet sont fausses. Il a comparé son sort à un film hollywoodien dans lequel un homme est victime d'un complot.

C'était la première comparution en justice du présumé narcotrafiquant. L'audience s'est déroulée sous haute sécurité et a attiré l'attention du public, notamment en raison des liens politiques présumés du suspect de 44 ans, qui lui auraient permis d'échapper à la police pendant des années.

Il a d'ailleurs prévenu les juges qu'il connaissait plusieurs dirigeants importants.

Saric aurait dirigé une puissante organisation criminelle serbe qui transportait vers l'Europe de l'Ouest de la cocaïne provenant de la Colombie, de l'Argentine et de l'Uruguay, en passant par les Balkans.

Il est accusé, en Serbie, du trafic de 5,7 tonnes de cocaïne et du blanchiment de 22 millions d'euros. Onze membres présumés de son organisation sont déjà sous les verrous et 18 autres sont en cavale.

Des responsables ont indiqué que Saric avait accepté de se rendre après avoir été repéré en Amérique latine par plusieurs agences de sécurité nationales.

Il était en fuite depuis octobre 2009, quand une cargaison de 2,7 tonnes de cocaïne avait été interceptée près de la côte de l'Uruguay, lors d'une opération policière internationale.

Saric aurait blanchi ses revenus en investissant dans la privatisation d'entreprises publiques, d'usines et d'hôtels en Serbie et au Monténégro.

Toutes ses propriétés ont été saisies par la Serbie depuis sa disparition.