Les autorités turques ont démis plusieurs procureurs hauts placés, dont le procureur en chef d'Istanbul, dernière retombée d'un scandale de corruption qui entache le gouvernement turc.

Vingt postes de procureurs ont été réassignés, ont annoncé les magistrats du Haut-conseil des juges et des procureurs (HSKY), dirigé par le ministre de la Justice, précisant qu'ils approuvaient l'enquête lancée contre plusieurs procureurs de haut niveau impliqués dans une enquête sur la corruption.

Depuis que le parquet d'Istanbul a lancé un coup de filet anticorruption dans l'entourage du premier ministre islamico-conservateur Recep Tayyip Erdogan, le gouvernement a amorcé une purge massive dans les rangs de la police et de la magistrature.

Pour le premier ministre turc, en guerre ouverte avec son ex-allié Fethullah Gülen qui dirige une puissante confrérie religieuse omniprésente dans ces deux ordres professionnels, ce coup de filet serait «une sale opération» contre son gouvernement.