Une cinquantaine de personnes, surtout des femmes, ont crié «Vas-y, toi, en Sibérie» à l'adresse de Vladimir Poutine, devant l'hôtel où le président russe réside à Rome, en soutien aux Pussy Riot, le groupe contestataire russe, a constaté lundi soir l'AFP.

Aux cris de «Vas-y, toi, en Sibérie», et «Pussy Riot libres», les manifestants ont défilé devant l'hôtel dans le centre de Rome où Vladimir Poutine devait passer la nuit après son dîner avec l'ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, avant d'être dispersés par la police.

Avant de quitter les lieux, les manifestants avaient eu le temps de déployer pendant quelques minutes une banderole avec l'inscription «nous crachons sur Poutine, la révolte est une affaire de nanas, free Pussy Riot», rappelant que la journée de lundi était consacrée aux violences faites aux femmes dans le monde.

Le président russe se trouve en Italie pour deux jours. Après avoir rencontré le pape François lundi en fin d'après-midi, il doit s'envoler mardi matin pour Trieste (nord-est), où il s'entretiendra dans l'après-midi avec le premier ministre Enrico Letta.

Le service pénitentiaire russe a confirmé jeudi que Nadejda Tolokonnikova, l'une des deux jeunes femmes emprisonnées du groupe Pussy Riot, était arrivée en Sibérie où est situé son nouveau camp de travail.

Nadejda Tolokonnikova et Maria Aliokhina purgent une peine de deux ans de camp pour avoir chanté début 2012 une «prière punk» contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

L'ensemble des recours ont jusqu'à présent été rejetés par la justice russe, les jeunes femmes, toutes deux mères d'un enfant en bas âge, ayant refusé de reconnaître leur culpabilité.