Francis Collomp, l'ex-otage français enlevé en décembre 2012 dans le nord du Nigeria, doit quitter le pays dimanche soir pour Paris, a annoncé à l'AFP un responsable du Quai d'Orsay.

Francis Collomp, arrivé à Abuja dimanche après-midi après avoir échappé à ses ravisseurs islamistes, est «affaibli», mais en état de voyager, a déclaré à l'AFP Didier Le Bret, directeur du centre de crise du ministère français des Affaires étrangères, joint par téléphone depuis Lagos à son arrivée dans la capitale fédérale nigériane.

M. Collomp quittera le Nigeria «en fin de soirée» à bord d'un avion médicalisé, pour Paris «où il arrivera vers 6 h» lundi, en compagnie du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, attendu à Abuja dans la soirée, a ajouté M. Le Bret.

M. Collomp «a perdu 30 kilos» depuis qu'il a été enlevé, mais «il garde un mental très solide grâce aux exercices intellectuels et physiques» qu'il a pratiqués en captivité.

«Il a exprimé son souhait de retourner en France puis de retrouver sa famille sur l'Ile de la Réunion», a précisé M. Le Bret.

À sa sortie du commissariat de police de Kaduna, dans le Nord, où il a été remis, samedi, aux autorités françaises, M. Collomp avait les traits tirés et l'air extrêmement fatigué.

Vêtu d'un jean, d'une chemise bleu clair et d'un tee-shirt blanc, il n'a plus le collier de barbe qu'il portait dans la vidéo publiée par ses ravisseurs en septembre.

La façon dont il a «saisi l'opportunité» de s'évader, seul, pour rejoindre un poste de police, montre à quel point il a gardé «un esprit combatif» selon M. Le Bret.