Le tueur du sud-ouest de la France «voulait mettre la République à genoux» en tuant trois militaires lors d'une «exécution terroriste» et quatre juifs, mais elle «n'a pas cédé», a déclaré mercredi le président Nicolas Sarkozy lors d'un hommage aux soldats à Montauban.

«Un soldat français connaît la mort et sait la regarder en face», mais «la mort que nos hommes ont rencontrée n'était pas celle à laquelle ils étaient préparés. Ce n'était pas la mort des champs de bataille, mais une exécution terroriste», a affirmé le chef de l'État.

C'est «bien l'armée française que le tueur a visée» et «c'est la République française qui a été touchée», a-t-il enchaîné. «Si des communautés ont été prises pour cibles, ce sont des soldats, des enfants, des Français qui ont été assassinés», a-t-il poursuivi.

Le tueur présumé, Mohamed Merah, 23 ans, a tué trois militaires d'origine maghrébine les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban avant d'abattre lundi de la même façon quatre juifs, dont trois enfants à Toulouse. Il était retranché depuis mercredi matin dans son appartement toulousain, cerné par la police.

Le tueur «voulait mettre la République à genoux» mais elle «n'a pas cédé», a poursuivi le chef de l'État.

«Face à la froide sauvagerie d'un homme capable de descendre de son scooter pour venir achever ses victimes, qu'il s'agisse d'une petite fille ou d'un soldat, la France rassemblée a donné ces derniers jours une magnifique image de dignité. Cet homme, ce tueur, n'est pas parvenu à fracturer notre communauté nationale», a assuré le président candidat à sa succession à la présidentielle d'avril et mai.

«La France a été plus forte que celui qui semait la mort et la douleur sur son passage», a-t-il souligné en réaffirmant que face à de tels évènements il ne fallait «en aucun cas céder à l'amalgame» ni «à la vengeance». «La République a fait son devoir» et «sa justice demain fera le sien, ces crimes ne demeureront pas impunis», a-t-il prévenu.

Pour ces sept victimes «lâchement assassinées», a-t-il dit «nous avons un devoir impérieux (...) c'est l'unité nationale», a-t-il répété.

Le président était accompagné pour cette cérémonie du premier ministre, François Fillon, du ministre de la Défense, Gérard Longuet, et de plusieurs membres du gouvernement. Plusieurs candidats à l'élection présidentielle, dont le socialiste François Hollande, étaient également présents.