La justice écossaise a annoncé lundi avoir demandé aux nouveaux dirigeants libyens de l'aider à mettre à la main sur les responsables de l'attentat de Lockerbie qui fit 270 morts en 1988.

Le ministère public écossais a indiqué avoir écrit au Conseil national de transition (CNT, mis en place par les opposants à Moammar Kadhafi) pour que lui soient présentés des preuves écrites et des témoins susceptibles d'aider les investigations à progresser.

L'attentat contre un Boeing 747 de la Pan Am a coûté la vie à 270 personnes -américaines pour la plupart- le 21 décembre 1988 au-dessus de Lockerbie (Écossais). Seul un homme, Abdelbaset Ali al-Megrahi, ex-officier des renseignements libyens, a été condamné.

Les autorités judiciaires écossaises ont souligné lundi que l'enquête sur l'attentat «demeurait ouverte».

Condamné à la réclusion à perpétuité en 2001, Al-Megrahi a été remis en liberté huit ans plus tard, des médecins ayant estimé qu'il ne restait plus à cet homme atteint d'un cancer de la prostate que trois mois à vivre.

Al-Megrahi, qui habite à Tripoli, est toujours en vie, bien qu'en mauvaise santé, selon des informations. Sa remise en liberté a indigné les familles de nombreuses victimes de l'attentat.

Des sénateurs américains à New York ont demandé aux nouveaux dirigeants libyens de le tenir pleinement responsable de l'attentat, en le renvoyant en prison.