L'animateur vedette de télévision Nicolas Hulot, devenue l'une des consciences environnementales en France, a annoncé mercredi sa candidature à la présidentielle de 2012 pour «ouvrir la voie d'une société nouvelle, écologique et sociale».

Nicolas Hulot, 55 ans, qui présente depuis 1987 sur la chaîne privée française TF1 des émissions sur l'aventure et les grands espaces, s'est rendu populaire et influent en France dans le domaine de l'écologie.

Avant la précédente élection en 2007, où sa candidature était déjà évoquée, il avait fait souscrire aux principaux candidats de gauche et de droite un «Pacte écologique», préférant rester lui indépendant.

«Jusqu'ici je crois que mon mode d'engagement a été utile. En conscience, j'estime qu'il doit passer maintenant à une autre étape. J'ai donc décidé d'être candidat à l'élection présidentielle et de mettre au service du changement le capital de confiance que j'ai pu accumuler auprès des Français», a-t-il déclaré à Sevran, commune déshéritée de la banlieue parisienne.

Pour être désigné candidat du parti écologiste, Nicolas Hulot devra cependant probablement passer des primaires au sein du mouvement Europe Ecologie-Les Verts, prévues en juin, où il sera opposé à l'ex-juge anticorruption la franco-norvégienne Eva Joly.

Sa popularité au sein de l'opinion contraste avec la haine que lui voue toute une partie des écologistes qui le présente comme «le candidat des multinationales» qui commanditent son émission Ushuaïa ou sa Fondation.

Sommé par ces critiques de se positionner politiquement, alors que le mouvement écologiste est allié au Parti socialiste, Nicolas Hulot a affirmé mercredi qu'il défendait un projet «incompatible en l'état» avec les politiques du pouvoir en place, évoquant une candidature «à l'opposé des choix de la majorité actuelle» de droite.

«Je ne suis pas né écologiste, je le suis devenu», a maintes fois proclamé cet admirateur du naturaliste Théodore Monod et de l'explorateur polaire Paul-Emile Victor.