La police russe a lancé un avis de recherche contre deux hommes qui seraient impliqués dans l'attentat meurtrier le 24 janvier à l'aéroport de Moscou-Domodedovo et sont originaires d'Ingouchie (Caucase), comme le kamikaze présumé, a indiqué dimanche une source policière.

«Un avis de recherche a été lancé contre deux jeunes hommes qui ont disparu du village d'Ali-Iourt (Ingouchie) à peu près en même temps que Magomed Evloev, qui, selon des données préliminaires, a déclenché l'engin explosif à Domodedovo», a précisé cette source à l'agence Interfax.

Lorsque le kamikaze présumé a été identifié, les enquêteurs ont «commencé à s'intéresser à ses contacts ainsi qu'aux proches du suspect» originaire de la petite république instable d'Ingouchie, a-t-elle ajouté.

«Dans le cadre de ces investigations, des personnes de ce milieu ont été considérées comme pouvant être impliquées dans l'explosion de Domodedovo», a encore dit cette source, sans donner de détails sur les deux hommes recherchés.

Plus tôt dans la semaine, une source au sein des forces de l'ordre russes avait indiqué à Interfax que l'auteur de l'attentat suicide qui a fait 36 morts était Magomed Evloev, 20 ans, fils d'une institutrice et d'un chauffeur d'autobus.

Dans une enquête publiée vendredi, le quotidien populaire russe Tvoï Dien a rapporté que Magomed Evloev était parti pour le service militaire en novembre 2009 à Vladivostok (Extrême-Orient), mais qu'il était revenu au bout de trois mois après avoir été réformé pour raison de santé.

«Depuis, il n'avait ni travail ni études, il restait pour l'essentiel à la maison», a raconté à Tvoï Dien le policier de son village, ajoutant que c'était un garçon «discret», qui ne faisait «pas de bruit» et n'avait commis aucune infraction.

Peu après l'explosion au terminal d'arrivée des vols d'internationaux de Moscou-Domodedovo, la famille, qui compte également trois filles et un fils cadet, a quitté le village après avoir reçu la visite de membres du Service fédéral de sécurité (FSB), selon le journal.