Douze hommes qui planifiaient des attentats terroristes visant plusieurs villes de Grande-Bretagne ont été arrêtés, lundi, dans quatre villes britanniques dans le cadre de la rafle anti-terroriste la plus importante à survenir au pays depuis deux ans.

Les suspects, âgés entre 17 et 28 ans, étaient sous haute surveillance depuis des semaines. Ils auraient des liens avec le Pakistan et le Bangladesh, ont annoncé les autorités de sécurité.

Les policiers ont déclenché l'opération lundi avant l'aube. Ils ont coordonné leurs raids, qui ont eu lieu dans des maisons situées dans quatre villes: Londres, Cardiff, Birmingham et Stoke-on-Trent. Les agents n'étaient pas armés, ce qui porte à croire que les présumés terroristes ne prévoyaient des attaques imminentes.

Ces descentes policières, qui ont été réalisées conjointement par les policiers et les agents du service de renseignement britannique MI5, étaient les plus importantes depuis celles qui ont été effectuées en avril 2009. Douze hommes avaient aussi été interpellés. Ils étaient soupçonnés d'avoir planifié une attaque terroriste dans la ville de Manchester, située au nord du pays.

Les responsables des opérations anti-terroristes ont refusé de donner plus de détails sur le présumé complot dont il est question actuellement. Ils se sont contentés d'affirmer que les hommes étaient sous étroite surveillance depuis plusieurs semaines.

Ils n'ont pas non plus précisé si des armes à feu ou des explosifs avaient été saisis. Les recherches se poursuivaient toujours aux domiciles qui ont été ciblées par les raids.

«L'opération n'en est qu'à ses débuts, alors nous ne pouvons donner plus de détails», a déclaré le chef adjoint responsable du contre-terrorisme britannique, John Yates.

Il a cependant confirmé que les suspects préparaient un grand coup.

Les policiers disposent de 28 jours pour interroger les suspects avant de porter des accusations ou de les relâcher.

Selon un responsable des opérations anti-terroriste qui a parlé sous le couvert de l'anonymat, les suspects seraient d'origine britannique et ils entretiendraient des liens avec le Pakistan et le Bangladesh.

Ils ne prévoyaient pas perpétrer leurs attentats dans la période des Fêtes, a précisé un responsable de la sécurité britannique, qui a également demandé de conserver l'anonymat.

La semaine dernière, des représentants irakiens avaient affirmé que des insurgés leur avaient déclaré que les attentats qui ont eu lieu le 11 décembre à Stockholm faisaient partie d'une série d'attaques prévues pour le temps des Fêtes.

Ces allégations ont été balayées du revers de la main par des représentants britanniques et allemands, qui ont assuré qu'aucune menace ne planait sur leurs pays pendant cette période.