Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, et son fils aîné Piersilvio, dirigeant du groupe familial Mediaset, ne se sont pas présentés mardi devant le parquet de Rome pour une enquête sur une fraude fiscale, où ils étaient convoqués, selon les médias italiens.

Il y a une dizaine de jours, Silvio Berlusconi, Piersilvio ainsi qu'une dizaine d'autre dirigeants de Mediaset avaient reçu des citations à comparaître ce mardi devant le parquet mais leurs avocats avaient déjà laissé entendre qu'ils ne se présenteraient pas.

La défense a simplement envoyé un courrier au parquet pour l'informer que MM. Berlusconi père et fils ne viendraient pas.

Cette enquête s'inscrit dans le cadre d'un procès plus large qui se tient à Milan, dans le nord du pays, sur la vente et l'achat de droits de retransmission télévisée par les trois chaînes (Italia Uno, Rete Quattro, Canale Cinque) du groupe Mediaset.

Les magistrats de Rome s'intéressent uniquement aux exercices 2003 et 2004 pendant lesquels RTI (Reti televisive italiane), filiale à 100% de Mediaset, avait son siège dans la capitale italienne et y effectuait ses déclarations d'impôts.

Selon le parquet de Milan, le groupe de M. Berlusconi aurait artificiellement gonflé le prix de droits de rediffusion de films, achetés par des sociétés écrans lui appartenant, lors de leur revente à Mediaset. Grâce à ce mécanisme, le groupe aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie ses bénéfices afin de payer moins d'impôts.