Le slogan imprimé sur le t-shirt le plus en vogue à Sotchi résume l'ambition de la ville: «Sochi: city of the future». Si la station balnéaire mise sur l'avenir, c'est parce que le passé soviétique y fait toujours de l'ombre au présent.

Sotchi voudrait être une ville internationale, mais les étrangers y demeurent une curiosité. Et pour cause. Même les Russes désertent de plus en plus la station balnéaire au climat subtropical, autrefois perle chérie de la mer Noire pour les Soviétiques, dont le dictateur Joseph Staline. Seuls le président Dmitri Medvedev et le premier ministre Vladimir Poutine insistent pour conserver une résidence officielle dans la «capitale d'été» de la Russie.

Service à la russe

L'explication est simple: de Moscou, il est habituellement moins cher de s'envoler pour l'Égypte, ou la Turquie. Là-bas, l'hébergement et les repas sont meilleur marché et de meilleure qualité. Et surtout, le touriste russe n'a pas à y subir l'exécrable service à la clientèle de ses compatriotes...

C'est que malgré les milliards de dollars qui s'y investissent en prévision des JO de 2014, les traces d'architecture et de mentalité soviétiques peinent à disparaître à Sotchi.

En revanche, depuis la première visite de La Presse à Sotchi à l'été 2007, un mois après l'obtention-surprise des Jeux, la ville s'est indéniablement transformée pour le mieux.

Plusieurs édifices sont sortis de terre, les façades des immeubles d'habitation ont été rénovées aux frais - et aux conditions - de l'État, les systèmes électriques et ceux de canalisation ont été refaits. Et les Sotchinois sont unanimes sur le principal acquis de la préparation olympique: le développement des routes et leur élargissement, qui ont nécessité des prouesses urbanistiques.