Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a mis garde jeudi contre toute «provocation» après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a estimé que la déclaration d'indépendance du Kosovo n'a pas violé le droit international.

«Le secrétaire général exhorte toutes les parties à éviter toute action qui pourrait être interprétée comme provocante et qui pourrait faire échec au dialogue», a dit Martin Nesirky, le porte-parole de M. Ban lors d'un point de presse.

M. Ban, a poursuivi son porte-parole, encourage vivement les parties à s'engager dans un «dialogue constructif».

Plus tôt jeudi, la CIJ avait estimé que la déclaration d'indépendance du Kosovo n'a pas violé le droit international, dans un avis consultatif sur la légalité de cette déclaration.

Belgrade avait obtenu le 8 octobre 2008 de l'Assemblée générale des Nations unies qu'elle saisisse la CIJ, principal organe judiciaire de l'ONU, sur la légalité de la proclamation d'indépendance du Kosovo du 17 février 2008.

Martin Nesirky a ajouté que le chef de l'ONU transmettrait l'avis de la CIJ à l'Assemblée générale, à charge pour elle de décider de la suite à donner à la décision de la cour.

La Serbie, qui considère ce territoire comme sa province méridionale, ne reconnaîtra «jamais» l'indépendance autoproclamée du Kosovo, a déclaré le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic.

De même, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que l'avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) ne change en rien «notre position sur la non-reconnaissance de l'indépendance du Kosovo».

A ce jour, 69 pays, dont les Etats-Unis, et 22 des 27 membres de l'Union européenne ont reconnu le Kosovo.

Jeudi, les Etats-Unis ont dit soutenir la décision de la CIJ et appelé les Européens à s'unir.