Le ministère français des Affaires étrangères a rejeté jeudi les accusations d'Amnesty International, qui a accusé dans un rapport plusieurs pays dont la France d'avoir fourni par leur aide militaire à la Guinée «les outils» d'une répression sanglante à Conakry en septembre 2009.

«Il est mensonger de suggérer que la France n'a pas respecté ses engagements en matière de contrôle des exportations sensibles, alors qu'elle a précisément suspendu très tôt toute livraison à destination de la Guinée», déclare le ministère dans un communiqué.

Le Quai d'Orsay qualifie notamment de «tendancieux» «l'amalgame fait entre la détention (par l'armée guinéenne) de systèmes propulseurs de grenades et de grenades lacrymogènes de fabrication française, et les exactions commises à l'aide d'armes à feu ou d'armes blanches dont l'origine n'est pas clairement établie dans le rapport d'Amnesty International, mais n'est assurément pas française».

Amnesty International a critiqué l'aide militaire fournie à la Guinée par plusieurs pays étrangers, en particulier la France, «sans garanties pour les droits de l'homme», et appelle à une réforme des forces de sécurité du pays, dans un rapport publié mercredi sur la tuerie du 28 septembre 2009 qui avait provoqué la mort de plus de 150 opposants à Conakry.