Le groupe paramilitaire républicain d'Irlande du Nord INLA (Armée de libération nationale irlandaise), renonce à la violence, a annoncé sa branche politique dimanche alors que la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton effectue une visite officielle sur l'île d'Irlande.

L'INLA «a conclu que la lutte armée devait se terminer et que l'objectif d'une république socialiste de 32 comtés aura plus de chances d'être réalisé par une lutte exclusivement politique», a indiqué Martin McMonagle, représentant de la branche politique du mouvement, le Parti républicain socialiste irlandais (IRSP), selon un communiqué transmis à l'AFP.

L'organisation n'a pas annoncé dimanche qu'elle rendrait ses armes aux autorités, mais elle pourrait le faire par la suite selon les médias irlandais.

Cette annonce intervient quelques heures avant une visite de la secrétaire d'État Hillary Clinton en Irlande du Nord destinée à encourager la conclusion du processus de paix dans la province britannique.

L'INLA, un groupuscule dissident de l'IRA (l'armée républicain irlandaise) est responsable de certaines des attaques les plus meurtrières survenues pendant le conflit nord-irlandais.

L'organisation a assassiné en 1979 Airey Neave, un porte-parole du parti conservateur d'Irlande du Nord et un proche conseiller de l'ex-premier ministre Margaret Thatcher, en plaçant une bombe sous son véhicule dans le parking de la chambre des Communes à Londres.

L'INLA est aussi impliquée dans l'attaque à la bombe d'un pub à Ballykelly en 1982, situé à côté d'une base de l'armée, qui avait fait 17 morts.

L'organisation qui s'oppose à la présence britannique en Irlande du Nord, avait aussi tué Billy Wright, le leader du groupe loyaliste LVF, dans la prison du Maze à Belfast en 1997.

Des enquêtes de police ont récemment impliqué l'INLA dans des affaires de meurtres, de racket et de drogue.

Un accord de paix signé en 1998 entre les anciens adversaires catholiques et protestants a ramené la paix en Irlande du Nord, meurtrie par des violences qui ont fait plus 3500 morts en trois décennies.

Mais un regain de violence a été observé cette année après les meurtres par balle de deux soldats britanniques et d'un policier en mars, revendiqués par deux groupes dissidents de l'IRA, l'IRA-véritable et l'Ira-continuité.