Le Parlement islandais s'est déclaré favorable jeudi au dépôt d'une candidature d'adhésion à l'Union européenne (UE) souhaité par le gouvernement.

Au terme d'un long débat entamé vendredi dernier, 33 députés ont voté pour, 28 contre et deux se sont abstenus.

 

Le ministre de l'Agriculture et de la pêche Jon Bjarnason a voté contre alors que c'est son gouvernement qui a souhaité voir l'Islande adhérer à l'UE. L'application des quotas européens sur la pêche est le principal obstacle à l'entrée de l'Islande comme 28e pays de l'UE, alors que Reykjavik applique déjà par ailleurs une très grande partie de la réglementation européenne de par son appartenance à l'espace économique européen.

 

Après ce vote serré de son Parlement, l'Islande va maintenant pouvoir entamer des négociations pour rejoindre l'Union européenne. Puis, selon la volonté du gouvernement, le peuple islandais sera consulté par référendum.

 

Le gouvernement, mis en place le 10 mai avait immédiatement annoncé son intention de lancer une procédure d'adhésion à l'UE. Le ministre des Affaires étrangères Ossur Skarphedinsson avait soumis le 28 mai au Parlement un projet de loi en vue d'une telle adhésion. Pour s'assurer une majorité favorable, le gouvernement a également promis au Parlement une consultation du peuple par référendum.

 

C'est ainsi que des députés du parti Gauche Verts, principal allié du gouvernement mais opposé à l'adhésion à l'UE, ont voté «pour» jeudi. Tout en confirmant oralement leur opposition car, estiment-ils, les intérêts de l'Islande sont mieux servis en restant en dehors de l'Union, ils ont néanmoins voulu donner le dernier mot à la nation.

 

La Suède, le Danemark et la Finlande ont fait savoir qu'ils aideraient l'Islande à intégrer l'UE. Mais des soutiens de poids seront aussi nécessaires à un moment où la question de l'élargissement n'a plus le vent en poupe, a récemment relevé le ministre finlandais des Affaires étrangères, Alexander Stubb.