L'avocat général a requis mercredi dix ans de prison à l'encontre de Véronique Courjault, la Française jugée depuis une semaine à Tours (centre) pour trois infanticides de nouveaux-nés, deux commis à Séoul et un en France.

«Ne diabolisez pas Véronique Courjault, mais n'en faites pas une icône non plus», a demandé Philippe Varin.L'accusée, âgée de 41 ans, est restée impassible à l'annonce des réquisitions. Jugée pour «assassinats», elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le verdict sera rendu jeudi soir après les plaidoiries de la défense.

Les infanticides ont été commis au cours de l'été 1999 en France, et en septembre 2002 et décembre 2003 à Séoul où le mari de Véronique Courjault, ingénieur, travaillait pour une société américaine.

La découverte en août 2006 par le mari de deux corps de nouveaux-nés dans le congélateur du domicile familial à Séoul avait déclenché l'affaire, qui a eu un fort retentissement en France et mis en lumière le phénomène de «déni de grossesse».