Près d'un millier d'anciens combattants de l'armée britannique ont réclamé mercredi des indemnisations pour des problèmes de santé qu'ils estiment liés à des essais nucléaires dans les années 1950, au cours d'une première audience devant la Haute cour à Londres.

Les 970 anciens combattants britanniques, néo-zélandais et fidjiens soulignent qu'ils ont souffert de diverses maladies, notamment de cancers, de maladies de peau et de problèmes de stérilité, à cause de leur exposition aux radiations des bombes nucléaires testées dans la région du Pacifique.

La Haute cour doit entendre pendant trois semaines les arguments des anciens combattants et du ministère de la Défense, qui estime pour sa part que ces plaintes sont trop tardives, avant de décider d'un éventuel procès.

Les essais en question ont été réalisés sur l'île Christmas et les îles Monte Bello, rattachées à l'Australie, ainsi qu'en Australie même, entre 1952 et 1958.

L'avocat de l'Association des vétérans des essais nucléaires britanniques, Benjamin Browne, s'est appuyé, mercredi devant une salle d'audience comble, sur un rapport scientifique qui établirait le lien entre exposition aux radiations et cancer.

«Les vétérans affirment que les indemnisations sont justifiées», a-t-il expliqué devant le juge David Foskett.

«Cependant, non seulement le gouvernement n'a pas proposé d'indemnisation, mais il combat toutes les plaintes avec la plus grande détermination», a-t-il poursuivi.

Un porte-parole du ministère de la Défense a affirmé que «le gouvernement britannique (reconnaissait) la contribution vitale apportée par les militaires au cours des essais nucléaires dans les années 1950.

Mais le ministère examinera ces plaintes «en fonction de (sa) responsabilité légale ou non de verser des indemnisations», a-t-il ajouté.