Le cuisinier portugais arrêté samedi à Paris et qui a avoué le meurtre de deux prostituées thaïlandaises sera déféré lundi devant la justice en vue de son inculpation, selon une source judiciaire.

Domicilié au Luxembourg, l'homme de 36 ans venu passer les fêtes de Noël à Paris, a été interpellé samedi dans le quartier chic de Saint-Germain-des-Prés, au centre de la capitale. Il est passé aux aveux dans la nuit de dimanche à lundi, au cours de sa garde à vue, selon cette source.Il devait être déféré dans la journée au parquet de Paris, puis présenté à un juge d'instruction en vue de son éventuelle inculpation.

Les deux jeunes femmes avaient été découvertes poignardées le 23 décembre dans un immeuble du centre de Paris. Elles vivaient en France depuis avril et novembre 2007 en situation irrégulière et se livraient à la prostitution, selon la police.

Des effets personnels dérobés chez les victimes ont été découverts dans la chambre d'hôtel du suspect qui était en possession de l'arme présumée du double homicide, selon le Parquet.

Le cuisinier a en particulier dérobé 1.500 euros et les téléphones portables des victimes dont il s'est rapidement débarrassé. «C'est un des éléments qui nous a permis de remonter jusqu'à lui, avec son propre portable», a précisé dimanche le sous-directeur de la police judiciaire parisienne, Philippe Bugeaud.

Selon M. Bugeaud, le cuisinier portugais avait rencontré ces jeunes femmes «par le biais d'annonces que l'on trouve dans la rue avec un numéro de téléphone». «L'individu a reconnu qu'il s'était rendu sur les lieux, qu'il avait eu un rendez-vous galant et après, les choses se sont mal passées», a-t-il ajouté.

Les enquêteurs cherchent à déterminer s'il y a eu préméditation ou non, ainsi qu'un éventuel usage de produits stupéfiants avant le meurtre.

Selon le parquet, le tueur présumé «vivait en France auparavant et avait eu une relation stable pendant trois ans avec une jeune femme et était, depuis janvier 2008, en rupture sentimentale». Selon cette source, cette rupture a sans doute contribué à sa «nomadisation et désocialisation».