Au moins 10 000 personnes se sont rassemblées devant le parlement géorgien à Tbilissi pour manifester contre le président Mikheïl Saakachvili, à l'appel de l'opposition qui réclame des élections anticipées, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Nombre de participants agitaient des drapeaux de l'opposition au cours de ce rassemblement marquant le premier anniversaire d'une manifestation antigouvernementale violemment réprimée par les autorités.

«Nous entamons une nouvelle vague de protestations» en vue d'obtenir l'organisation d'élections parlementaires et présidentielle au printemps prochain, a déclaré à des journalistes l'un des responsables de l'opposition, Levan Gachechiladze.

Un autre manifestant a également insisté sur le besoin d'élections anticipées: «Je suis venu manifester parce qu'il n'y a pas de justice en Géorgie. Les droits de l'Homme ne sont pas respectés. Il faut des élections anticipées», a déclaré à l'AFP Valeri Koutsia, un policier à la retraite.

Des dizaines de milliers de Géorgiens étaient descendus dans la rue en novembre 2007, poussant M. Saakachvili à convoquer une présidentielle anticipée après la dispersion violente d'une manifestation d'opposants par la police anti-émeute et la proclamation de l'état d'urgence pendant neuf jours.

L'opposition accuse M. Saakachvili d'avoir mal géré le conflit en août, les troupes russes étant entrées massivement en territoire géorgien après une tentative de Tbilissi de reprendre par la force le contrôle de sa région rebelle pro-russe d'Ossétie du Sud.

Les forces russes se sont ensuite repliées en Ossétie du Sud et en Abkhazie, autre région géorgienne séparatiste, toutes deux reconnues par Moscou fin août. Mais de nombreux Géorgiens ont du mal à accepter le renforcement du contrôle russe sur ces deux territoires sécessionnistes.

M. Saakachvili avait remporté en janvier la présidentielle anticipée au premier tour et son parti, le Mouvement national unifié, largement gagné les élections parlementaires quelques mois plus tard.