(Washington) Le président américain Joe Biden, qui aura 80 ans en novembre, a affirmé vendredi qu’il avait l’« intention » de se présenter pour un nouveau mandat en 2024, mais qu’il n’en avait pas encore pris la décision formelle.

Interrogé à ce sujet sur la chaîne MSNBC, le démocrate a dit que s’il ne se décidait pas dans l’immédiat, c’est parce qu’aussitôt l’annonce faite, « toute une série de règles s’enclenche » et « je devrai me comporter en candidat ».

« Je n’ai pas encore formellement pris la décision, mais c’est mon intention. Mon intention (est) de me présenter de nouveau et nous avons le temps de prendre cette décision », a-t-il déclaré.

À la question de savoir si son épouse, Jill Biden, était favorable à ce qu’il se lance de nouveau dans la course, il a sous-entendu qu’elle l’était.

« Ma femme pense que nous sommes en train de faire quelque chose de très important et que je ne devrais pas m’en détourner », a-t-il affirmé après avoir marqué une pause.

M. Biden avait déjà fait part de son « intention » de se représenter en septembre, tout en restant évasif.

Plus vieux président jamais élu aux États-Unis, Joe Biden fêtera ses 80 ans le 20 novembre. Il aurait 82 ans au début d’un éventuel second mandat, et 86 ans à la fin.

Son âge alimente régulièrement les spéculations sur la réalité d’une nouvelle candidature.

M. Biden et son parti s’apprêtent à passer le test des élections parlementaires de mi-mandat le 8 novembre, traditionnellement difficiles pour le président en exercice.

Parmi les candidats républicains à ce scrutin, plusieurs font campagne en continuant de marteler — faussement — que la présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden a été « volée » à son prédécesseur Donald Trump. Ce dernier flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée de se représenter en 2024. 

« Logique » que Donald Trump comparaisse

Par ailleurs, Joe Biden a dit qu’il serait « logique » que Donald Trump se plie à la citation à comparaître devant la commission enquêtant sur l’assaut du Capitole.

« Je ne vais pas donner mon avis sur ce qu’il devrait faire », a dit le démocrate dans une entrevue à la chaîne MSNBC.

Mais « il me semble que ce serait logique » qu’il s’y plie, a-t-il ajouté, affirmant que la commission parlementaire avait « très bien » géré l’affaire.

Dans un geste « historique », ce panel a cité vendredi l’ancien président Trump à comparaître « le ou autour du 14 novembre ».

Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump, convaincus par ses allégations de « fraudes électorales », avaient semé le chaos dans le temple de la démocratie américaine, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden.

Le républicain, qui avait exhorté ses supporters à se « battre comme des diables », avait immédiatement fait l’objet d’un procès en destitution au Congrès, mais avait été acquitté grâce aux sénateurs de son parti.

Cela n’a pas mis un terme à l’affaire : dans son rapport final, la commission pourrait recommander de l’inculper. La décision reviendra in fine au secrétaire de la Justice Merrick Garland.