(Washington) Sauf en cas d’évolution trop rapide du virus, les autorités sanitaires américaines ont déclaré mardi souhaiter ne mener à l’avenir qu’une seule campagne de rappel anti-COVID-19 par an, sur le modèle de la vaccination contre la grippe.

Les États-Unis ont autorisé la semaine dernière la nouvelle version des vaccins contre la COVID-19 de Pfizer et de Moderna visant le variant Omicron, et plus spécifiquement les lignages BA.4 et BA.5 actuellement en circulation dans le pays.

Les doses ont déjà commencé à être distribuées, afin que la vaste campagne de rappel planifiée par le gouvernement pour contenir une éventuelle nouvelle vague cet hiver puisse commencer dès cette semaine.

Sauf si un variant « très différent » émerge soudainement, « nous allons probablement nous diriger vers une cadence de vaccination similaire à celle de la vaccination annuelle contre la grippe, avec des doses de rappel anti-COVID-19 actualisées pour coller à la dernière souche en circulation », a déclaré lors d’une conférence de presse le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison-Blanche.  

Cette perspective pourrait aider à ce que les rappels soient mieux acceptés, alors que seulement la moitié des personnes éligibles ont fait leur première dose de rappel aux États-Unis.

Toutefois, les populations fragiles, par exemple les personnes âgées ou immunodéprimées, pourraient avoir besoin de rappels plus fréquents, a précisé M. Fauci.  

Si les deux dernières saisons hivernales ont été synonymes d’importantes vagues de cas et de décès, « cela n’a pas à être à nouveau le cas cette année », a déclaré Joe Biden dans un communiqué publié plus tard. « Si vous avez 12 ans et plus, allez recevoir votre rappel contre la COVID-19 cet automne », a ajouté le président américain.

Deux bras, deux vaccins

Les Américains sont encouragés à réaliser leur vaccin contre la grippe en même temps.  

« Je pense vraiment que c’est la raison pour laquelle Dieu nous a donné deux bras, un pour le vaccin antigrippe, et un pour le vaccin anti-COVID-19 », a déclaré Ashish Jha, qui coordonne l’action de l’exécutif américain contre le coronavirus.

« Nous nous attendons à ce que des millions de personnes reçoivent leur injection ce mois-ci », a-t-il ajouté.  

Selon le ministre de la Santé Xavier Becerra, plus de 90 % des Américains vivront à moins de 8 kilomètres d’un lieu de vaccination d’ici la fin de la semaine.  

Le rappel ciblant Omicron de Pfizer a été autorisé pour toutes les personnes de plus de 12 ans, et à partir de 18 ans pour celui de Moderna. Il doit être réalisé au moins deux mois après une dose précédente.  

Les variants BA.4 et BA.5 représentent actuellement plus de 99 % des quelque 80 000 nouvelles infections quotidiennes aux États-Unis.  

Selon des projections, environ 100 000 hospitalisations et 9000 morts pourraient être évitées si les rappels anti-COVID-19 étaient réalisés en même proportion que ceux contre la grippe cet automne, a souligné la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Rochelle Walensky.