(Washington) L’espérance de vie des Américains s’est réduite de quasiment un an en 2021, après avoir déjà perdu un an et demi en 2020, notamment à cause de la pandémie de COVID-19, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires américaines.

Elle s’établissait l’année dernière à 76,1 ans, selon les chiffres provisoires des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), soit un plus bas depuis 1996.

Il s’agit du plus gros déclin observé sur deux ans de suite depuis les années 1921 à 1923.

Pour comparaison, l’espérance de vie des Américains était de 77 ans en 2020 – contre 78,8 ans en 2019.

« Le déclin de l’espérance de vie depuis 2019 est largement entraîné par la pandémie », ont écrit les CDC.

Les décès liés à la COVID-19 représentaient les trois quarts du déclin observé en 2020, et la moitié du déclin en 2021.

Environ 15 % de la baisse enregistrée en 2021 pouvait par ailleurs être attribuée à l’augmentation des décès liés aux « accidents et blessures non intentionnelles », dont notamment les overdoses.

Les autorités sanitaires notent que l’écart d’espérance de vie entre hommes et femmes s’est creusé, passant de 5,7 ans en 2020 à 5,9 en 2021. Il s’agit de l’écart le plus grand depuis 1996.

Dans le détail, les femmes américaines avaient en 2021 une espérance de vie de 79,1 ans, contre 73,2 pour les hommes.

La plus forte baisse d’espérance de vie en 2021 a été observée chez les Autochtones (-1,9 an par rapport à 2020), suivis par les personnes blanches (-1 an), puis les Afro-Américains (-0,7 an).

L’espérance de vie des Autochtones en 2021 était seulement de 65,2 ans.  

Elle était de 70,8 ans pour les personnes noires, contre 76,4 pour les personnes blanches.

La COVID-19 a été la troisième cause de décès aux États-Unis en 2021, tout comme en 2020, derrière les maladies cardiovasculaires et le cancer, selon un précédent rapport des CDC.

Après un dernier pic à l’hiver 2022, les décès liés à la COVID-19 ont fortement chuté aux États-Unis, même si le pays en enregistre toujours environ 400 par jour pour un total de plus d’un million de morts depuis le début de la pandémie.