Le bilan de la tuerie survenue samedi dans l’ouest du Texas s’est aggravé lorsque deux autres personnes ont succombé à leurs blessures, a annoncé la police d’Odessa, dimanche matin.

Le nombre de morts s’élève maintenant à sept. Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée dimanche après-midi, le chef de la police d’Odessa Michael Grecke a fait savoir que l’âge des personnes tuées allait de 15 à 57 ans.

Il a aussi indiqué que le nombre total de victimes « civiles » s’élevait à 21. L’état d’au moins deux d’entre elles était considéré comme critique, a-t-il ajouté.

M. Grecke a souligné que les enquêteurs sont maintenant persuadés que l’assassin a agi seul. Dans un premier temps, les autorités ont craint qu’il y eût deux tireurs en raison du nombre de véhicules impliqués.

L’officier supérieur a refusé de dévoiler publiquement l’identité du tueur au cours de la conférence de presse. La police d’Odessa a plus tard révélé son identité par l’entremise de sa page Facebook : il s’agit d’un dénommé Seth Aaron Ator, un homme âgé de 36 ans d’Odessa. Aucune autre précision n’a été donnée.

Des dossiers judiciaires en ligne montrent que Ator a été arrêté en 2001 pour une infraction mineure qui ne l’aurait pas empêché d’acheter légalement des armes à feu au Texas, bien que les autorités n’aient pas précisé à quel endroit Ator avait reçu son arme.

Une porte-parole du ministère de la Sécurité publique du Texas, Katherine Cesinger, a raconté le déroulement des évènements. Après avoir été interpellé par des patrouilleurs, le tireur a sorti une arme au moment d’arrêter son véhicule. « [Il] a pointé son arme vers la lunette arrière et a ouvert le feu à plusieurs reprises ». Un des deux policiers assis à l’intérieur de l’auto-patrouille a été atteint par un projectile.

L’homme a pris la fuite et continué à tirer.

Deux autres policiers ont été blessés avant que le suspect ne soit tué. Le patrouilleur était dans un état sérieux, mais stable, selon les autorités. Quant aux autres deux policiers, leur état aussi jugé stable.

Les autorités cherchent encore à comprendre les raisons ayant poussé un individu qui venait d’être interpellé par des agents de police pour avoir omis de signaler un virage à gauche à ouvrir le feu et à s’enfuir. En cours de sa cavale qui s’est étendue sur plus de 15 km, il a abattu plus de 20 personnes avant d’être lui-même tué par des policiers dans le stationnement d’un cinéma.

Au cours de la folle poursuite, le suspect s’est emparé d’un camion postal et a tiré au hasard pendant qu’il circulait dans les secteurs d’Odessa et Midland, deux villes situées à près de 500 km à l’ouest de Dallas.

Victimes

Le gouverneur du Texas Greg Abbott a indiqué qu’une fillette âgée de 17 mois avait été blessée au visage et à la poitrine. Elle semblait bien se remettre, mais deva subir une chirurgie.

La mère de l’enfant a transmis un message avant la conférence de dimanche. M. Abbott a dit que l’enfant avait été blessée à la lèvre inférieure, à la langue et à une dent de devant. Elle sera opérée lundi pour lui retirer des éclats qui se sont logés dans la poitrine. La mère aurait écrit, selon M. Abbott : « les tout-petits sont drôles, car, même s’ils se font blesser par balles, ils veulent retourner jouer ».

Le Service des postes des États-Unis a annoncé qu’une employée âgée de 29 ans figurait parmi les personnes tuées. Par voie de communiqué, l’entreprise a dit que Mary Granados conduisait le camion postal qui a été détourné par l’auteur de la tuerie.

Trump

Le président Donald Trump a dit que son gouvernement était prêt à collaborer avec le Congrès pour « mettre un terme à la menace représentée par ces attaques de masse ».

Il a qualifié la tuerie de samedi de « monstrueuse [et] de diabolique ».

Le président a réitéré que l’objectif « est de réduire de façon substantielle les crimes violents, quelle qu’en soit la forme ».

Fidèle aux déclarations qu’il avait formulées après les tueries de masse d’El Paso et de Dayton, au début du mois d’août, M. Trump a promis des « des mesures énergiques pour empêcher que des armes tombent aux mains d’individus perturbés et dangereux » tout en laissant présager des changements au système de santé mentale. Il a ajouté que « la sécurité publique est notre première priorité », mais il souhaite aussi « protéger le Deuxième amendement ».