Des médias américains, dont le Wall Street Journal, ont publié mardi les résultats d'un test au détecteur de mensonges qui, selon eux, vient à l'appui des affirmations de l'actrice porno Stormy Daniels sur la liaison qu'elle dit avoir eue avec le président américain Donald Trump.

L'avocat de Stormy Daniels, Michael Avenatti, a diffusé sur Twitter mardi une photo de sa cliente sanglée sur une chaise et en train de passer l'examen. Il ajoute le mot-dièse #searchfortruth (à la recherche de la vérité).

Le Wall Street Journal affirme que l'avocat a payé 25 000 dollars pour obtenir la vidéo de Stormy Daniels en train de répondre au détecteur de mensonge.

Le rapport de cet examen passé en mai 2011 à la demande du magazine à potins In Touch, qui avait interviewé Stormy Daniels mais n'a publié cet entretien qu'en début d'année, dit qu'elle est honnête lorsqu'elle affirme notamment avoir eu un rapport sexuel non protégé avec Donald Trump en juillet 2006.

En revanche, l'examen n'a pas confirmé les allégations de l'actrice porno - Stephanie Clifford de son vrai nom - selon lesquelles le magnat de l'immobilier lui aurait promis de la faire figurer dans son émission de téléréalité The Apprentice.

Les examens au détecteur de mensonge ne sont toutefois généralement pas recevables dans les tribunaux au motif que leur exactitude scientifique n'est pas avérée.

Stormy Daniels a de son côté tweeté mardi : «Techniquement je n'ai pas couché avec le président des États-Unis il y a douze ans. Il n'y a pas eu de sommeil (hé hé) et il n'était qu'une star de téléréalité un peu loufoque. (...) Mais c'EST important pour les gens (de savoir) qu'il a menti, a tenté de m'intimider, a enfreint des lois pour étouffer l'affaire, etc».

La Maison-Blanche et l'avocat de Donald Trump, Michael Cohen, ont nié officiellement à plusieurs reprises que le président ait eu une liaison avec la star du porno. Mais l'avocat a aussi reconnu avoir versé 130 000 dollars de ses propres deniers à l'actrice dans le cadre d'un accord de confidentialité.

En jeu pour le président républicain: de possibles infractions aux lois électorales si le versement reçu par Mme Clifford, et les allégations d'autres paiements pour acheter le silence d'anciennes maîtresses supposées de Donald Trump - comme l'ex-Playmate Karen McDougal - peuvent être considérés comme des tentatives d'influencer le scrutin de novembre 2016.