Les leaders financiers mondiaux ont abandonné l'idée de condamner fermement le protectionnisme ou de même mentionner les changements climatiques dans leur déclaration finale publiée à l'issue d'une rencontre du Comité monétaire et financier international (CMFI), réunissant des ministres du G-20 et des dirigeants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque Mondiale, samedi.

Les discussions ont été dominées par la riposte à apporter à la tendance contre la mondialisation comme l'a illustré l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Dans son communiqué, le FMI exhorte les États à «éviter des politiques de repli sur soi». Il a toutefois atténué ses propos comparativement à la déclaration d'octobre dernier alors qu'il demandait à tous les pays de «résister à toute forme de protectionnisme».

Le FMI a évité de mentionner les menaces que représentent les changements climatiques.

M. Trump a menacé le Mexique, la Chine et d'autres pays d'imposer des droits douaniers s'élevant jusqu'à 45%. Il avait aussi déclaré, lors de sa campagne électorale, que les changements climatiques étaient une supercherie.

À l'occasion de la conférence de presse, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président du CMFI, Agustin Carsten, aussi président de la Banque du Mexique, ont cherché à minimiser le changement de langage. Mme Lagarde a souligné que si une condamnation ferme du protectionnisme et un appel à lutter contre les changements climatiques ont été retirés du communiqué final, ils figurent sur un document séparé préparant le programme politique de l'organisation.

Selon M. Cartens, il est important que le point de vue de tous les pays sur le commerce international soit pris en compte.

«Nous sommes tous pour un libre-échange juste. C'est ce que reflète le communiqué», a-t-il déclaré aux journalistes.

Le FMI a aussi mis en garde ses membres contre la faible croissance de la productivité, les dettes élevées et «une incertitude accrue sur le plan politique et sur le plan de l'action des pouvoirs publics».