Malgré de multiples réformes depuis 1952, la législation américaine sur l'immigration est critiquée pour son archaïsme, conçue à une époque où les États unis étaient deux fois moins peuplés.        

Nombre d'immigrés «sans papiers» : environ 11,5 millions en janvier 2011 selon la dernière estimation du département de la Sécurité intérieure, après un pic de 11,8 millions en 2007, sur une population actuelle d'environ 315 millions d'habitants. Environ 40 % d'entre eux sont entrés sur le territoire avec un visa, qu'ils ont laissé expirer.

Principaux pays d'origine :

- Mexique : 6,8 millions (59 % du total de 11,5 millions)

- Salvador : 660.000 (6 %)

- Guatemala : 520.000 (5 %)

- Honduras : 380.000 (3 %)

Expulsions : durant le premier mandat de Barack Obama, un nombre record de personnes en situation irrégulière ont été expulsées : 409 849 durant l'exercice fiscal 2012, qui s'est terminé le 30 septembre. Quelque 55 % d'entre eux avaient un casier judiciaire, selon l'agence d'Immigration et des Douanes (ICE).

«Cartes vertes»

Le socle actuel de la législation sur l'immigration légale date de 1952, quand le pays comptait 157 millions d'habitants. Chaque année, la loi limite à 675 000 le nombre de permis de séjour permanents, les fameuses «cartes vertes», délivrés à des demandeurs étrangers. Chaque pays ne peut obtenir qu'un maximum de 7 % de ces permis.

En pratique, environ 1,1 million de personnes ont obtenu une «carte verte» durant l'exercice fiscal 2011, car certaines catégories ne sont pas plafonnées (époux, enfants, parents de citoyens américains).

Les deux tiers des «cartes vertes» accordées le sont au titre du regroupement familial. Celles accordées pour des raisons d'emploi ne représentent que 13 % des permis de séjour permanents, et les réfugiés et demandeurs d'asile 16 %. Une loterie accorde aussi 55 000 permis chaque année (5 %).

Mais l'attente peut être très longue, à cause des plafonds légaux. L'attente pour les frères et soeurs étrangers de citoyens américains atteint aujourd'hui plus de 11 ans. Pour les Philippins par exemple, les services de l'immigration traitent aujourd'hui les demandes déposées en 1989.

Travailleurs agricoles : 55 000 visas, accordés pour un emploi spécifique, ont été accordés durant l'exercice 2011, mais les producteurs se plaignent que la procédure est trop lourde et le chiffre trop bas.

Régularisations massives

En 1986, le président Ronald Reagan a promulgué une réforme régularisant environ 2,7 millions d'immigrés. Pour en bénéficier, il fallait être entré dans le pays avant janvier 1982, y avoir résidé depuis, payer une amende et les retards d'impôts, et reconnaître sa culpabilité. En échange, les contrôles devaient être renforcés contre l'immigration clandestine, mais depuis le nombre de «sans-papiers» n'a fait qu'augmenter.