Le dirigeant de l'agence américaine responsable de la sécurité dans les aéroports du pays, qui fait face à des pressions de voyageurs et de la Maison-Blanche, a indiqué dimanche que les procédures de vérification devraient être aussi peu envahissantes que possible, dans une volte-face surprenante.

John Pistole avait précédemment affirmé qu'aucune modification ne serait apportée aux fouilles par palpation et aux vérifications par détecteurs électroniques, très controversées.

Le plus haut responsable de l'Agence de sécurité dans les transports des États-Unis a annoncé, dans un communiqué émis dimanche après-midi, que son organisation évaluait et adaptait constamment les mesures de sécurité, afin de les rendre les moins envahissantes possible, tout en assurant des déplacements sécuritaires aux voyageurs. Un processus continu visant à raffiner et à ajuster les vérifications est aussi en place.

Le ton du communiqué de M. Pistole semblait s'être adouci par rapport à une intervention télévisée faite plus tôt la même journée et dans laquelle il affirmait que les passagers devraient se soumettre sans se plaindre à des vérifications envahissantes ou inconfortable visant à assurer leur sécurité. Il avait aussi indiqué que l'agence n'avait aucune volonté de changer ses politiques.

Dans une précédente entrevue à la télévision, John Pistole avait semblé faire fi des déclarations du président Barack Obama et de sa secrétaire d'État Hillary Clinton, selon lesquelles son organisation étudierait des façons de changer des méthodes de vérification jugées envahissantes par plusieurs.

Le chef d'Etat américain a annoncé, samedi, à Lisbonne, qu'il avait demandé aux dirigeants de l'Agence de sécurité dans les transports de considérer des méthodes moins envahissantes. Mme Clinton, quant à elle, a indiqué que «nos experts en sécurité étudient des façons de diminuer l'impact sur les passagers» et que «la solution était de trouver le bon équilibre.»

Elle a même confié qu'elle n'aimerait pas avoir à se soumettre à une fouille par palpation.

«Non, pas si je pouvais l'éviter. Je veux dire, personne n'aimerait cela», a affirmé la première diplomate des États-Unis dans le cadre de l'émission «Face the Nation» diffusée dimanche.