Le président des États-Unis Barack Obama a promulgué mardi une loi destinée à mieux protéger les journalistes et auteurs américains de poursuites dans des pays où les lois sur la diffamation peuvent les exposer à des condamnations, a annoncé la Maison-Blanche.

Les deux chambres du Congrès avaient adopté ce texte fin juillet, pour répondre au phénomène dit des «touristes de la diffamation»: les élus estimaient que les systèmes judiciaires de l'Angleterre, du Brésil, de l'Australie, de l'Indonésie ou de Singapour, entre autres, permettaient des condamnations injustes de journalistes ou auteurs américains.

La nouvelle loi empêche ainsi les tribunaux fédéraux américains de reconnaître ou d'appliquer une peine prononcée par une juridiction étrangère pour diffamation. Elle protège en outre les avoirs des personnes mises en cause, leur évitant d'avoir à payer des dommages et intérêts.

Les défenseurs du texte faisaient valoir qu'il s'inscrivait dans la philosophie du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression et rend, dans les faits, plus difficile de gagner un procès pour diffamation aux États-Unis que dans d'autres pays.