Les États-Unis se sont dits «préoccupés» mercredi par le dernier tir de missile effectué par l'Iran, le qualifiant de nouvelle «provocation» de Téhéran qui fait douter de ses intentions pacifiques.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, est «manifestement préoccupé» par ce tir, a déclaré son porte-parole, Geoff Morrell. «Il s'agit de la dernière provocation en date de la part de l'Iran», a relevé M. Morrell lors d'un point de presse au Pentagone.

Le porte-parole a toutefois estimé que le dernier test iranien «ne semble pas particulièrement différent de tout ce que nous avons pu voir par le passé».

La télévision d'État iranienne a annoncé mercredi qu'avait été testée avec «succès» une version améliorée du missile Sejil, d'une portée de 2.000 km. L'engin est ainsi capable d'atteindre Israël mais aussi plusieurs pays arabes et la Turquie.

La Maison-Blanche a affirmé que ses tests de missiles faisaient douter des intentions pacifiques de la république islamique.

«Au moment où la communauté internationale a offert à l'Iran des occasions de commencer à établir la confiance, les tests de missiles de l'Iran ne font que saper les affirmations de l'Iran que ses intentions sont pacifiques», a indiqué le porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC), Michael Hammer.

«De tels actes vont augmenter le sérieux et la détermination de la communauté internationale pour que l'Iran réponde des manquements répétés à ses obligations relatives à son programme nucléaire», a conclu M. Hammer.

L'annonce de Téhéran survient au moment où l'Iran est menacé de nouvelles sanctions internationales.

Les pays occidentaux et Israël s'inquiètent du programme balistique de l'Iran, mené parallèlement à un programme nucléaire dont ils craignent qu'il ait pour principal objectif, malgré les dénégations iraniennes, de doter la République islamique de l'arme atomique.

Au Congrès, le numéro deux de la Chambre des représentants américaine, Eric Cantor, a vivement réagi mercredi, appelant le président Barack Obama a sanctionner Téhéran.

La Chambre a adopté mardi un projet de loi permettant au président américain de sanctionner les compagnies qui vendent de l'essence à Téhéran, projet qui doit encore être adopté au Sénat.

«Nous encourageons le président à donner suite immédiatement, et à unir la communauté internationale pour mettre en place un nouveau cycle de sanctions», a dit le chef républicain très engagé sur la question du nucléaire iranien.