Le personnel hospitalier et la population sont en sécurité, ont assuré, lundi matin, le ministre de la Santé Gaétan Barrette et le directeur national de santé publique Horacio Arruda. Ils ont garanti que les mesures mises en place dans les établissements hospitaliers de la province permettraient de circonscrire tout risque de transmission du virus Ebola.

« Le Québec ne vivra pas d'épidémie d'Ebola », a déclaré M. Arruda, en expliquant que des mises à jour régulières des processus d'intervention étaient faites en fonction de l'évolution de la situation mondiale.

Québec mise sur une prise en charge rapide des patients présentant des premiers symptômes et assure qu'en ce sens, le réseau a fait ses preuves. D'ailleurs, depuis deux semaines, les analyses en laboratoire sont faites au Québec avant d'être contre-vérifiées à Winnipeg.

« Nous sommes en mesure de détecter des cas, a déclaré M. Barrette, nous avons eu 11 cas soupçonnés [au Québec], ils ont été triés, isolés et analysés et si les résultats avaient été positifs, nous aurions eu le personnel formé nécessaire. »

Formation incomplète

Malgré ce discours qui se voulait rassurant, les mesures supplémentaires qui ont été annoncées démontrent que le protocole d'intervention n'est pas encore complètement au point. Des vidéos de formation pour montrer aux infirmières et aux ambulanciers comment utiliser le matériel et porter l'équipement de protection sont en préparation.

Le ministre Barrette a confirmé qu'il n'y avait pas eu d'entraînement en ce sens et que les activités de formation s'intensifieraient d'ici quelques semaines. Il a quand même rappelé que les patients présentant les premiers symptômes - semblables à ceux d'une grippe - sont peu contagieux et que les risques de transmettre le virus au personnel soignant sont très faibles.