Les dirigeants des sept plus grandes puissances économiques mondiales (G7) ont appelé au «strict respect» des accords de Minsk sur l'Ukraine et se sont dits «prêts à adopter» des sanctions contre ceux qui violeraient cet accord, selon un communiqué transmis vendredi par la présidence française.

Se disant toujours «préoccupé par la situation en Ukraine», le G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis) ainsi que le président du Conseil européen et celui de la Commission européenne ont exigé que «toutes les parties respectent strictement les dispositions» de l'accord de Minsk arraché jeudi après de longues négociations entre les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand pour faire cesser le conflit dans l'est de l'Ukraine.

«Nous exigeons que toutes les parties respectent strictement les dispositions du paquet (de mesures) et mettent en oeuvre ses mesures sans délai, en commençant par un cessez-le-feu le 15 février. Toutes les parties doivent s'abstenir dans les jours qui viennent d'actions pouvant empêcher le début du cessez-le-feu», indique le communiqué diffusé par la présidence française.

«Le G7 reste prêt à adopter des mesures appropriées contre ceux qui violent le ''paquet de Minsk'' en particulier contre ceux qui n'observent pas le cessez-le-feu global agréé ainsi que le retrait des armes lourdes», selon le texte.

Cette déclaration intervient alors que de violents combats se poursuivaient vendredi, avec un bilan provisoire de 27 morts dans l'est de l'Ukraine, alors que le cessez-le-feu, prévu dans les accords de Minsk, dits Minsk 2, est censé entrer en vigueur samedi à minuit.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande avaient dès jeudi laissé entendre qu'il y aurait des difficultés à appliquer «Minsk 2», des dispositions faisant suite à un premier accord de cessez-le-feu à Minsk en septembre dernier, et ont menacé la Russie de nouvelles sanctions si la trêve n'était pas respectée.

Le conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine a fait, selon l'ONU, plus de 5300 morts depuis avril 2014.

Les dirigeants du G7 ont, par ailleurs, condamné «une nouvelle fois l'annexion illégale de la Crimée qui constitue une violation du droit international». La péninsule ukrainienne de Crimée a été annexée par la Russie en mars 2014.